5 choses que j’aurais aimé savoir en débutant la photographie
Les difficultés font partie du chemin. Voici 5 enseignements clés que j’aurais aimé connaître à mes débuts dans la photographie. J’espère qu’ils t’aideront à progresser, à développer ta créativité, et à cultiver ton propre regard.
Qui je suis ?
Je m’appelle Alain, photographe et créateur basé entre Lyon et la Côte d’Azur, passionné par les intérieurs inspirants, les instants de vie, et l’esthétique du quotidien. J’ai fondé Sokontra Studio, un projet à la croisée de la photographie, du design et de l’exploration visuelle. J’y combine création de contenu, vente de presets, vêtements et expériences créatives.
Ce qui m’anime : raconter autrement, mettre en valeur le réel, documenter la beauté du quotidien avec un regard authentique. Je crois que la photographie est un outil de transformation — pour soi comme pour les autres. Sokontra n’est pas qu’une marque : c’est un art de vivre et une invitation à créer autrement.
Je ne viens pas d’une école photo. Je me suis formé seul, par passion, avec beaucoup d’essais, d’erreurs, et d’expérimentations. Aujourd’hui, je transmets ce que j’apprends à travers des produits créatifs, une newsletter, et des projets communautaires pour aider d'autres créateurs à se construire un univers singulier.
La photographie a complètement changé ma vie. Elle m’a appris à observer, à connecter avec les gens, à choisir ce que je veux vraiment montrer. Et comme tout chemin, il est semé de doutes.
J’écris donc cet article non comme un expert, mais comme un compagnon de route — pour t’éviter certaines erreurs, ou simplement t’encourager à continuer.
1. Ton regard va évoluer, et c'est normal
Plus tu avances dans ton parcours photo, plus ton regard change. Tes couleurs préférées évoluent, tes sujets aussi. Ta manière de voir le monde s'affine, se transforme. Et c’est normal.
Il faut s’ouvrir à cette évolution. Se limiter à un seul style ou à un type d’image peut te bloquer. À mes débuts, je voulais que mes photos soient sérieuses. Résultat : j’ai loupé des instants importants de ma propre vie parce qu’ils ne “rentraient pas dans le cadre” de mon portfolio. C’est une erreur que je ne referai plus.
Sois curieux. Ose expérimenter.
Analyse ton travail. Qu’est-ce qui fonctionne ? Qu’est-ce qui peut être amélioré ? Étudie ce que tu admires chez les autres, écoute ton intuition : elle est là pour t’aider à progresser.
Avec le temps, tu verras que chercher la bonne lumière peut transformer ton quotidien en aventure. Photographier devient une façon de redonner du sens aux moments les plus simples.
2. N’aie pas peur de photographier pour toi
Construire un beau portfolio, c’est gratifiant. Tu peux y voir ton évolution, tes réussites, et ce vers quoi tu tends. Mais il y a quelque chose de plus précieux encore : photographier ta propre vie.
À mes débuts, j’étais tellement concentré sur l’idée de créer des images “professionnelles” que j’ai souvent laissé de côté les moments simples de mon quotidien. Avec le recul, c’est une vraie erreur.
Quand tu as un appareil entre les mains, tu as un pouvoir unique : celui de documenter ce (et ceux) qui comptent pour toi. Des amis, des instants de vie, des détails anodins mais essentiels. Je regrette de ne pas avoir plus capturé ces souvenirs dans mes premières années. Parfois, je me freinais juste parce que “ça n’allait pas avec mon feed”. Ridicule, non ?
Aujourd’hui, je sais que ce sont justement ces photos-là — brutes, sincères, prises sans pression — qui donnent le plus de sens à mon travail. Parce que photographier, c’est avant tout un regard. Et parfois, voir les petites choses, c’est ce qui fait toute la différence.
“Une bonne photo, c’est savoir où se placer.” — Ansel Adams
Et franchement, je n’ai jamais regretté d’avoir sorti mon appareil.
3. Privilégie un style intemporel plutôt que les tendances
C’est probablement l’un des conseils les plus importants, surtout si tu fais de la photo numérique.
Pour ton “toi du futur”, évite de baser ton style sur les tendances du moment. Ce qui est “à la mode” aujourd’hui semblera dépassé dans six mois.
Mais alors, c’est quoi un style intemporel ? Difficile à définir précisément, mais je retiens deux principes simples, inspirés du mouvement Bauhaus :
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Un but clair : la fonction de ta photo (ce que tu veux dire, montrer, ressentir) doit guider sa forme.
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Pas de superflu : enlève tout ce qui est décoratif mais inutile. Plus c’est épuré, plus c’est fort.
Un style intemporel, c’est une signature visuelle construite avec cohérence, maîtrise, et intention. Ça demande plus d’effort au début, mais c’est ce qui te permet de bâtir quelque chose de solide, de reconnaissable. Et surtout : de durable.
C’est facile de suivre la tendance. Mais reconstruire un style après l’avoir bâti sur du vide ? Beaucoup plus compliqué.
Prends le temps de trouver ton esthétique. Elle te servira bien plus longtemps que n’importe quel effet de mode.
4. Ce n’est pas le matériel — c’est toi
Tu peux avoir le boîtier le plus cher du marché, ça ne fera pas de toi un meilleur photographe. Ce qui compte vraiment, c’est ton œil, ton intention, et la manière dont tu traduis ce que tu ressens en image.
Bien sûr, un bon matériel peut t’apporter de la précision dans certains contextes professionnels. Mais si tu ne maîtrises pas les bases — la lumière, la composition, le rythme visuel — aucun appareil ne compensera ça.
Apprends à connaître ton équipement à fond, quel qu’il soit. Plus tu es à l’aise avec ton outil, plus tu peux te concentrer sur la création, l’histoire que tu veux raconter, l’émotion que tu veux transmettre.
J’ai appris la lumière avec un iPhone. Et c’est sûrement ce qui m’a le plus aidé à forger mon style aujourd’hui.
Ce n’est pas une question de moyens. C’est une question de regard.
Ce n’est pas ce que tu utilises.
C’est comment tu vois.
5. Sois patient.e
Tout n'a pas besoin d'être parfait !
La photographie, c’est autant un art qu’un chemin de transformation personnelle. Tu ne trouveras pas ton style du jour au lendemain. Tu vas tester, te tromper, progresser, douter… et recommencer. Et c’est très bien comme ça.
Mais attention : prendre un an “pour progresser” ne suffit pas si tu ne t’impliques pas vraiment. Apprendre, c’est agir. Concrètement, ça veut dire :
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Te fixer un planning clair
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Te donner des projets persos qui t’inspirent
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Te forcer à tester des choses nouvelles
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Approfondir ta compréhension de ton outil ou de ton sujet
Deux personnes peuvent se donner un an. L’une stagne, l’autre évolue. Ce qui fait la différence ? L’engagement, la régularité, l’intention.
Demande-toi : où veux-tu en être dans un an ?
Et surtout : quelles actions poses-tu aujourd’hui pour t’en rapprocher ?
Apprendre. Créer. Transmettre.
Ce blog est un espace d’apprentissage.
J'y partage ce que j’expérimente pour aider d’autres créateurs à avancer, tester, voir autrement.
Tu veux aller plus loin ?